A l'heure, où les vieux sont mis à l'honneur avec l'accord sur les seniors, et dernièrement, la concertation sur les retraites, l'emploi des jeunes fit triste figure. A tel point que le gouvernement mise beaucoup sur l'alternance en entreprise comme moyen pour traiter le chômage des jeunes. En effet, selon une étude de la CCIP 50% des apprentis décrochent un emploi moins de 3 mois après l'obtention du diplôme. Les objectifs du gouvernement sont ambitieux : 20% d'apprentis en France en 2015 contre 11% aujourd'hui (150 000 de plus).
Henri Proglio a remis un rapport au gouvernement qui contiendrait des idées originales et novatrices (qu'il a mis en oeuvre chez Veolia) pour atteindre ce pourcentage : simplification des démarches administratives, unification des règles de tutorat et de rémunération, nouvelles aides au transport et au logement. D'ores et déjà les incitations financières pour les entreprises qui recrutent des apprentis, avant le 30 juin 2010, sont importantes : 0% de charges sociales, primes à l'embauche (1800 euros ou 2000 euros si le jeune n'a pas le niveau bac, 3000 euros pour un recrutement en CDI d'un jeune en stage).
Monsieur Veolia a pris son bâton de pèlerin et a réussi à convaincre plus de 50 grands groupes dont Accor, Danone, Total, à recruter des jeunes. France Télécom s'est même engagé à recruter près de 4500 jeunes en alternance en 2010...
Le cas PSA
Avant même cette sollicitation du gouvernement, le groupe PSA s’était engagé dans un programme ambitieux : à l’horizon de l’été 2010, il compte employer en France 2 000 contrats d’alternance (dont 800 élèves ingénieurs), 2 100 contrats de professionnalisation (dont 85% de jeunes sans diplôme qui obtiendront un CQP de la branche métallurgie), 3 000 stagiaires (dont la moitié de Bac +3 minimum) et 200 volontaires internationales en entreprise (VIE), soit au total 7 300 jeunes en insertion professionnelle.
Difficile de dire combien seront embauchés en fin de stage, le seul élément de réponse donné par PSA est que sur 800 embauches cette année, 500 viendront de l’apprentissage.
Il y a donc matière à faire de la transmission de savoirs : remotiver les vieux en leur donnant la possibilité de tutorer les apprentis. La boucle est bouclée !
Les commentaires récents